LONDRES (AFP) - Le paquebot britannique Aurora, immobilisé depuis dix jours à Southampton dans le sud de l'Angleterre par des problèmes techniques, était toujours à quai mercredi et 350 des 1.752 passagers ont débarqué.
Les passagers de l'Aurora avaient embarqué le 9 janvier pour une croisière idyllique de 103 jours devant les conduire, entre autres, à Madère, aux îles du Cap vert, aux Malouines, à Bora Bora et à San Francisco.
Le navire n'a cependant pas pu aller plus loin que l'île de Wight, située à quelques milles au large de la côte sud de l'Angleterre.
Une quarantaine d'escales étaient prévues dans 23 pays, mais la croisière a déjà dû être réduite à 93 jours, le parcours du navire étant également modifié. Acapulco, la Barbade, Honolulu et San Francisco sont quelques-unes des escales qui sont supprimées et d'autres pourraient suivre.
Le départ du paquebot est retardé de jour en jour depuis dix jours et un total de 350 passagers, lassés par la tournure des événements, ont mis leur sac à terre, selon une porte-parole de l'armateur, la compagnie P/0.
Les prix, pour cette croisière autour du monde, vont de 9.800 à 41.985 livres (de 14.000 à 60.000 euros) selon le type de cabine choisi.
Des réparations ont eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi, puis encore dans la journée de mercredi, a précisé la porte-parole de P/O. Des essais pourraient avoir lieu dans la soirée et, s'ils sont concluants, le paquebot pourrait lever l'ancre vers des horizons plus souriants dans la foulée.
Arborant à la poupe le "red ensign" (drapeau) de la marine de commerce britannique, l'Aurora appartient à la P/0, elle-même propriété du groupe américain Carnival, numéro un mondial des croisières.
Construit en Allemagne par les chantiers Meyer Werft, le paquebot blanc est long d'environ 290 mètres et déplace 76.000 tonneaux.
L'Aurora n'a pas de chance. En 2003, environ 500 de ses passagers étaient tombés malades, victimes semble-t-il d'une gastro-entérite foudroyante.
Le navire avait dû faire une escale impromptue à Gibraltar, déclenchant un mini-incident diplomatique entre Londres et Madrid, les autorités espagnoles fermant précipitamment la frontière avec la petite colonie britannique pour éviter toute contamination.